Un peu d'euphorisants?...

L'optimisme hollywoodien du Nouveau Capitalisme des sauveurs de l'économie mondiale. Sourires de façade, et spectacle de comédie dans le climat faussement enjoleur des trois conjonctions Jupiter Neptune en Verseau de 2009. Les Masques des combines malveillantes.

L'analyse

Par gauthier de bruges, Passage de l'Étoile

Le G20 se Londres s'est conclu dans l'autocongratulation générale de ses participants. Formidable, "sensass", historique, un nouvel ordre mondial émerge. N'en jetez plus! La coupe est pleine. Salué par un hit des bourses mondiales, +4 à 6% en Europe, et 3% à Wall street. En revanche à Tokyo, non sans raisons, la bourse se modérait beaucoup plus, à peine une très légère hausse. Et pour causes...

Le commentaire de l'aspect de ce premier quartier d'avril, publié dans Astroemail résumait la situation à des mesures cache sexes. Une brève explication suffira pour comprendre. Au nombre des mesures retenues le G20 envisage de débloquer 1000 milliards de dollars pour l'économie mondiale. Le même jour le Congrès américain approuvait le budget 2010 d'Obama se chiffrant à 3500 milliards de dollars (Première version du budget 2010 voté LeJDD 03/04/09). Le G20 fait trois fois et demi moins pour le Monde que l'Amérique pour elle même. Un vrai pas dans le bon sens aurait été d'allouer beaucoup plus à l'économie mondiale, 35 000 milliards de dollars par exemple. Le Monde compte plus que l'Amérique, non?

Aussi il convient, ce G20 ne comportant aucune mesure de relance mondiale, de prendre les déclarations d'autosatisfaction des uns, et des autres, comme l'équivalent des manifestations d'une bonne cuite collective lors d'un guinche classieux. Une biture entre gens de la haute. Dans le meilleur des cas. Ou une opération d'intoxication dans le pire...

En effet, le jour du G20 paraissait dans le quotidien des affaires anglo saxon, le Financial Times, un article particulièrement documenté d'un Economiste de l'Université de Pékin.How Asia can protect itself from a dollar default By Yu Qiao . Dans lequel il écrivait clairement que le seul objectif des pays asiatiques au G20 consistait essentiellement à se prémunir, et protéger, leurs actifs, du dollar. Estimant désormais que la monnaie américaine était de fait gravement condamnée par la crise économique dont elle est à l'origine par ses endettements monstrueux. Cet économiste chinois caractérisait le plan Obama de programmes sociaux inefficaces délaissant la promotion de la croissance :

"Most of Mr Obama's stimulus spending is devoted to social programmes rather than growth promotion, which may exacerbate America's over-consumption problem and delay sustainable recovery"

Yu Quiao estimait, sur la base de ce plan, que le dollar à brève échéance se trouvera dans la situation de choisir entre la dévaluation, ou la faillite. Rappelant déjà que dans les années 1970, les détenteurs de bons du Trésor US furent contraint de payer les dettes de l'Amérique de Nixon lors de l'effondrement du système de Bretton Woods et de l'étalon or. Une situation illustrée par le proverbe chinois "boire le breuvage empoisonné pour arrêter la soif ". La Chine se prémunira donc à court terme contre la bulle du Trésor américain, mise en place par ses dettes colossales depuis la fin de 2008 en demandant une autre monnaie de réserve internationale. La situation actuelle des pays asiatiques étant désormais comparable à celle des européens détenteurs des emprunts russes de 1917.

Ce point déterminant pour les bailleurs de fonds asiatiques, fut écarté des diccussions du G20. Ainsi qu'il résulte du communiqué final publié le 2 avril.

Quel rapport existe-t-il entre ce long préambule économique, et le climat astrologique actuel? Tout simplement, les séjours conjugués de Neptune et Jupiter en Verseau. L'observateur du ciel, et des configurations du Temps, décrypte des symboles, puis cherche ensuite à repérer leurs expressions dans la réalité. Pour en comprendre le fonctionnement.

L'association Jupiter Neptune, dans le signe du Virtuel, se traduit par les tripatouillages idéologiques présumés généreux, dissimulant en réalité des combines malfaisantes. Un exemple au G20, la chasse aux paradis fiscaux. Sur la liste dite blanche on trouve les USA, avec tous ses Etats. C'est à dire y compris ceux ayant une activité de paradis fiscaux comme le Delaware, l'Utah, le Nevada par exemple, ou 53% des fortunes et des principales sociétés sont domiciliées sans payer d'impôts. Autre pays en liste blanche l'Angleterre, dont sa place financière la City est un paradis fiscal, ainsi que les îles de Jersey, de Man et de Guernesey. Pour la Chine, Honk Kong ne figure plus au nombre des paradis fiscaux alors qu'il s'agit de son activité principale. L'activisme imbécile de Nicolas Sarkozy, rouleur de mécaniques cyclothymique, aboutit à blanchir les principales places mondiales d'évasion fiscale. Encore une fois Jupiter Neptune en signe virtuel équivaut à la poudre aux yeux des bons sentiments, des idéologies perfectibles, et des messages d'espoirs. Alors qu'en même temps on trafique les régles comptables afin de favoriser les banques dans l'estimation de leurs actifs.

Ce que révélait les Echos le 2 avril : L'association en charge de la standardisation des normes comptables américaines, le FASB, a assoupli jeudi des règles d'évaluation des actifs, qui ont conduit ces derniers mois les banques à effectuer d'importantes dépréciations. Une décision accueillie avec enthousiasme à Wall Street.

Dans notre vie quotidienne on devrait observer les mêmes phénomènes pervers à l'oeuvre. D'un côté les déclarations d'intention altruistes, bien disposées, libérales, magnanimes, ou désintéressées. De l'autre les fricotages, les combines, les leurres, les mensonges et surtout les comportements induits par les illusions, les mirages et les courses aux fantasmes. D'ou des pratiques comme le dopage, le factice, et les usages de l'artificiel et des artefacts, et les changements de régles afin de contourner les difficultés. On s'arrange, on truque, on truande, on dénature, on travestit, on maquille et on défigure.

Canaliser de l'optimisme et instiller de la confiance, encouragent et rassurent. On peut agir globalement, ou sélectivement, par hausses successives de niveaux. L'idée actuellement entretenue par les responsables des banques centrales consiste à augmenter les crans d'assurance des ménages, des entreprises et des consommateurs afin d'exciter leurs comportements d'achats et multiplier leurs initiatives économiques. L'idée est bonne, mais les méthodes employées discutables.

En effet, il faut distinguer l'entrain naturel spontané, des effets induits par les paradis artificiels. La photo de groupe du G20, à cet égard, ressemble étrangement à une belle illusion hollywoodienne. L'image du ravissement général, sur commande, pour calmer les inquiétudes populaires. Désormais tout le monde peut croire que rien est impossible à ces super héros de la stabilité, de la croissance et des emplois.L'unanimité des faux-semblants affiché avec un sourire de façade. Beaucoup de chiffres furent avancés. Mais les promesses passeront-elles du virtuel au réel? Une première indication émanant du FMI lui même aggrave les craintes d'engagements non tenus. En effet, pour financer ses actions, le FMI vend une partie de ses propres réserves en or.(Sarkozy s'est déclaré mercredi favorable à la vente du stock d'or du Fonds monétaire international pour lui permettre d'accroître son aide aux pays les plus pauvres touchés par la crise Le Jdd 01/04/09). Les 1000 milliards de dollars promis au Monde par le G20, de la poudre aux yeux!

Le G20 du 2 avril, c'est de la dope pour opinions publiques en manque de confiance. De la coke pour le bon peuple et les marchés financiers. Distribuée par des responsables politiques engagés dans le surendettement des crédits revolving. Du sourire de cinéma sur commandes spéciales. Dans ces conditions nous avons beaucoup à craindre des échéances des 27 mai, 10 juillet et 21 décembre 2009. Dates des trois conjonctions successives de Jupiter Neptune en Verseau. Autant d'occasions de recevoir en injections des doses massives d'euphorisants. De se shooter aux stupéfiants de la croissance virtuelle, à la came des intentions généreuses, aux actifs toxiques de la politique, aux stups de l'économie, aux narco trafiquants de l'espoir. Aux dealers de la défonce collective..

gauthier de bruges 04/09