Lilith la pure jeune femme aérienne ki- sikil lil-là et les noeuds de la lune noire Lilith, la lune noire, les noeux lunaires, la queue et la tête du dragon, toutes ces notions renvoient aux appréciations virtuelles, incitant aussi ceux qui les pratiquent aux dérapages mentaux.Une approche épistémologique, des origines de la consonnance, démine l'appréciation infectée pendant plus de 2000 ans par les écrits hébreux abominatoires. Le premier mythe retrouvé parle uniquement d'une jeune femme.Ce qui lui fut ajouté ensuite, comme influences supposées, témoigne de la volonté malveillante et destructrice de malades mentaux au fil des millénaires.
L'analyse
Par gauthier de bruges, Passage de l'Étoile
Lorsque l'on cherche une définition chez les astrologues adeptes de ce système on trouve pour explication ceci :" Le système Soleil-Terre-Lune n’est pas limité à ces trois corps célestes, il y a deux éléments orbitaux dont il faut tenir compte : la Lune noire ou Lilith et l’axe des nœuds lunaires ou Dragon.". "La Lune décrit une orbite elliptique ; la Terre occupe l’un des foyers de l’ellipse : l’autre foyer est vide au sens matériel mais il représente un centre agissant analogue au centre de gravité d’un corps creux comme une bouteille ou une cloche : c’est ce foyer vide qui s’appelle la Lune Noire. Dans les tables astronomiques, c’est l’apogée lunaire : Lilith est en somme l’opposite du périgée lunaire."
http://www.paganguild.org/pissier/divers/lilith_et_le_ciel02.htm
C'est tout simplement n'importe quoi! En effet, comment peut-on soutenir alors que la Lune tourne autour de la Terre, que notre planète occupe un des foyers de cette ellipse?Car si tel était le cas, la Lune ne serait plus un satellite et les deux planètes seraient alors à la poursuite l'une de l'autre sur le même circuit.
Astronomiquement, la Lune effectuant une rotation en forme d'ellipse autour de la Terre au moment de son circuit, lorsqu'elle se trouve près de la Terre, c'est le périgée, et lorsqu'elle en est très éloignée c'est l'apogée. Positions relevées en moyenne deux fois par mois dans certaines éphémérides, et d'une durée très courte d'à peine quelque minutes.
Ces deux positions, certains astrologues les relient en une ligne appelée "l'axe des dragons". Dont ils déterminent le milieu en divisant la ligne par deux. Subdivisant la première moitié encore en 2, afin de situer arbitrairement la Terre au milieu de cette subdivision. Dans la seconde moitié ils font de même, et y placent tout aussi artificiellement un point fictif appelé la Lune Noire. Et l'on déroule après le tapis des élucubrations...
Quelques explications préalables sur l'appellation Dragons, queue ou tête du dragon pour les noeuds lunaires ou encore périgée et apogée. On trouve dans une Communication, faite en 1986, par Jacques Duchesne Guillemin, sur les origines babyloniennes de la nomenclature astrale (www.persee.fr) la publication d'un sceau datant de -2500 avant jc représentant le dessin d'un tracé en forme d'utérus, similaire à la représentation du symbole que l'on appelle queue du dragon. Ainsi que sur le dessin d'un kudduru du musée de Berlin datant de -1700 environ le même tracé mais en position inverse. Toutefois, Duchesne Guillemin précisait que ces signes défiaient la sagacité des assyriologues car aucun texte cunéiforme ne les explicitait. Ces symboles restent encore un mystère. Il essaya lors de sa communication un rapprochement avec le système des noeuds lunaires, et leurs représentations symboliques similaires. Mais il faut reconnaître qu'employer un graphisme postérieur de 2000 ans pour éclairer un symbole post-diluvien de -2500, soit 4500 ans d'écart, ce procédé ne convainc personne.Il s'en tira mieux en revanche avec l'appellation dragon rapprochée des mythes vieux perse de la croyance populaire en un dragon invisible, avaleur de la Lune et du Soleil avec sa tête, ou balayant le ciel de sa queue, causant alors les éclipses des deux luminaires.
Dernière explication enfin, à propos de l'emploi du nom Lilith.On l'attribue à l'astrologue anglais Sepharial dans le civil Dr Walter Gorn Old (20/03/1864-23/12/1929). Occultiste et Theosophiste, disciple et concubin de Mme Blavatsky, ils vécurent ensemble un temps. Sa biographie en anglais le présente comme l'inventeur de Lilith en astrologie : " He can be credited as the first astrologer to use Earth's "dark moon" Lilith in his calculations".
Ainsi donc, il résulte de ces explications qu'au XIXe siècle un illuminé, grand lecteur de la Kaballe, impreigné d'ésotérisme, et connaisseur des langues orientales, selon sa biographie (wikipedia) imagina d'adapter à l'astrologie un procédé d'observations de points totalement fictifs, un tour de force en soi, auxquels il attribua des influences angoissantes, des malédictions et des sortilèges délirants Ce qui est cohérent s'agissant de symptômes d'une maladie mentale. Infectant ainsi d'inepties et d'aberrations l'astrologie pour des décennies. Dans les années 1930, Pierre Rougié s'établissait successeur de Sepharial, après son décès, dans la propagation de ces absurdités en les reprenant à son compte, leur donnant un nouveau développement dans l'espace francophone, contaminant ainsi après les anglo saxons des générations d'astrologues au delà des années 1970. Enfin ceux enclins à pendre le ciel fictif comme boussole de l'Avenir. Car celles, et ceux, formés à l'observation des aspects formés dans le ciel réel, n'accordent aucune attention aux délires résultant de l'emploi des systèmes artificiels, factices et faux.
Il convient en effet de rappeler que dès ses origines, le spécialiste reconnu, dans le traité d'astrologie, fonde ses observations sur les manifestations réelles du ciel, ainsi que le rappelle le prologue du Grand Traité d'Astrologie datant du IIe millénaire avant jc."Lorsque An, Enlil et Enki, les grands-dieux eurent en leur Conseil établi les plans du ciel et de la terre, et qu'ils eurent chargé les dieux-astraux majeurs de produire le Jour et d'assurer la suite régulière des Mois, pour les observations astrologiques des hommes..". (Lorsque les dieux faisaient l'homme Jean Bottéro ed Gallimard).
Et Lilith dans tout ça direz-vous?Pourquoi l'associer aux divagations et aux aliénations? Là encore la recherche de ses origines apporte un éclairage bien singulier. En effet, jusqu'aux travaux de Grotenfeld au début du XIXe à l'Université de Goteberg, sur les écritures dites à l'époque "persépolitaines", Lilith apparaissait dans les mentions de l'Ancien Testament, ainsi que dans d'autres écrits sémitiques. Une compilation de textes écrits entre -700 et -300 avant jc, par des auteurs anonymes, dont certains rassemblés dans un canon d'écrits constitue la révélation de la croyance commune en patrimoine aux juifs et aux chrétiens.Lilith, citée en lecture comme un nom propre, apparait sous les traits d'un personnage repoussant à raison de ses débordements en matière de sexe, selon les auteurs hébreux, qui contaminèrent ainsi les chrétiens à son sujet pour son comportement en lui attribuant toute une série de déréglements supposés.
A partir du XIXe et depuis environ 180 ans, l'écriture cunéiforme restée une énigme pendant les 2000 ans de l'ére chrétienne commença à révéler ses secrets. Et c'est ainsi, qu'un sumérologue d'origine juive américaine, Samuel Noah Kramer, découvrit à partir des années 1950 plus de 60 textes faisant suite à celles de 26 tablettes trouvées entre 1911 et 1935 en Irak, faisant état d'un grand mythe celui de Gilgamesh, le 5e roi de la dynastie d'Ur ayant réellement vécu après la première vraie relation du Déluge, traduite du cunéiforme en 1872 au British Museum de Londres. Le Déluge rapporté par la Bible, avec l'improbable Noé, ivrogne à ses heures, se révélant en fait un plagiat .Une contrefaçon littéraire et religieuse d'importance, ainsi qu'une immense imposture intellectuelle pendant plus de 2000 ans..
C'est ainsi que Samuel Noah Kramer trouva, et traduisit, le texte d'un mythe, celui de la déesse Inanna et de l'arbre huluppu (une variété de saule). Cet arbre sauvé des eaux par la déesse fut planté dans son jardin sacré dans la ville d'Uruk. Ayant grandi en taille, la déesse décida de le couper pour faire de son bois un lit et un siège. C'est alors qu'elle découvrit dans sa ramure un oiseau im-dugu. Un aigle colossal, un rapace géant et fabuleux, connu dans un autre mythe sous le nom de Anzu, voleur de la tablette des destins. Dans les branches de cet arbre huluppu se trouvait aussi une maison, dans laquelle vivait une ki-sikil lil-là, traduit du sumérien par les mots "la pure jeune femme aérienne". Ainsi les mots lil-là signifient "aérienne". C'est tout. Un simple qualificatif générique traversera les deux millénaires chrétiens en devenant un nom, associé à toute une série de comportements délirants présumés. Jean Bottéro dans son dernier ouvrage "Lorsque les dieux faisaient l'homme" NRF, page 164, précise que l'emploi du mot sikil avait été pour qualifier la femme du dieur Enki Nin.sikil a, et qu'à ce propos Samuel Noah Kramer qui avait travaillé sur cette traduction précisait que SIKIL signifiant "Pure" avait le sens de PARFAITE, l'absence de tout défaut.Or en l'espèce, les hébreux s'emparèrent de la parfaite ki-sikil lil-là pour en faire une malfaisance. Détournant un mythe, oeuvre d'auteurs inconnus et malveillants du temps de la déportation juive à Babylone.
Ainsi qu'il advint, pour l'avoir constaté à plusieurs occasions, les sémites akkadiens, assyriens, chaldéens, hébreux, araméens, qui se succédèrent en Mésopotamie au fil des siècles, s'approprièrent les mythes culturels de la population sumérienne disparue et non sémitique qui les avait précédés en ce lieu. Les assimilèrent en apportant des changements aux noms, et au sens des légendes ainsi recueillies. La jeune femme aérienne, dans le mythe traduit par Kramer, fut chassée de son arbre, et de sa cabane, par l'intervention de Gilgamesh, s'enfuyant apeurée dans le désert. Et c'est tout. Entre ce texte daté du début du 2ème millénaire avant jc, et l'apparition des hébreux vers -1200, datation de la colonne de Menemptha retrouvée, plus de 800 ans s'écoulèrent. Les hébreux, simplifièrent la description générique a rallonge ki-sikil lil-là en lilith.Ils en firent un personnage, dans leurs légendes de bédouins, sous la forme de la première femme d'un hypothètique Adam, le présumé premier hébreu, très peu malin, rejeté par lui à raison de sa sensualité qu'il était incapable de satisfaire. L'impuissance masculine du présumé premier hébreu désigna une jeune femme inconnue à l'opprobe collective des générations futures pour la succession des siècles.On appelle cela en sumérien fixer un destin. Ainsi que le fit Enkidu avant sa mort avec la prostituée : "viens , courtisane, que je fixe à nouveau ton destin, ma bouche qui t'a maudit maintenant te bénit: les rois, les princes, les grands t'aimeront...que pour toi l'épouse soit abandonnée même si elle est mère de 7 enfants".Epopée de Gilgamesh.
Les sémites, déroutés par la diversité des déités et légendes sumériennes, pour lesquelles les repères de signification avaient disparu, en l'espace de 10 siècles, les transformèrent en repoussoirs, leur attribuant des influences phantasmées, fabulées, inventées, fantaisistes, divagantes, porteuses aussi hélas de maladies mentales. Faut-il y voir le rejet psychique, par une communauté d'hébreux encore peu évoluée à cette époque, tout juste sortis du désert, affrontés à la culture étrangère pour eux des sumériens, étoffée, fruit d'une riche civilisation urbaine? Se traduisant alors par des projections superstitieuses hallucinantes, restées encore vivaces de nos jours, avec la survivance des pratiques rituelles de la qabbale en Israel à des fins magiques! Vraisemblablement. Au nombre desquelles Lilith servit de substitut aux refoulés, personnifiant les atteintes aux nouveaux nés, l'inceste, la pédophilie, et les perversions sexuelles diverses dont la jeune femme aérienne inconnue ki sikil lil-là hérita entre autres. Elle provoquait même les rêves érotiques conduisant les hommes aux pollutions sexuelles nocturnes. Ajoutez les discours culpabilisant sur le sperme perdu, la semence gâchée, augmentés d'une couche ripolinée de péché chrétien sur les impuretés corporelles, dosé de propos puritains, et vous culpabilisez inutilement des générations de jeunes hommes ayant des érections nocturnes. Mettant en place des infections psychiques asservissant les individus et détruisant des personnalités. Les discours sur les prétendus pouvoirs souillants de Lilith naquirent ainsi, projetant des angoisses et des imprécations sur les stéréotypes de la femme de mauvaise vie, les tentations, la haine familiale, les tourments etc.....Ensuite de prétendus astrologues allumés assaisonnent cela de quadratures et d'oppositions, à l'ascendant,et au descendant, et bientôt au remontant tant qu'à faire. Servez ensuite le tout à une foule d'ignorants, désireux d'apprendre l'astrologie, en impreignant leurs cerveaux d'inepties pour des longues années d'obscurantisme...Voilà ce que donne à 22 siècles de distance environ, la conjugaison des superstitions hébreux additionnée du produit de la bétise de prétendus initiés occidentaux, sévissant dans les cercles spirites de la période de l'industrialisation de l'Europe.
On retrouvera un jour, dans les sables d'Ur, d'Uruk, ou de Tello des tablettes à partir desquelles on apprendra ce qu'il advint du séjour au désert de ki-sikil lil-là, la jeune femme aérienne . En attendant elle ne correspond à aucun des dieux-astraux crée par An, Enlil et Enki. Elle n'occupe aucune fonction dans l'astrologie, et si un jour on vous parle de la Lune noire de Lilith et de sa corde à noeuds de dragons, répondez "non merci". Vous préserverez ainsi, par votre refus, votre santé psychique, en décontaminant votre esprit des germes infectieux propagés par des malades mentaux. Anonnants comme des aveugles les horreurs des hébreux, alors que la vérité lumineuse se trouve à Sumer, dans les premiers écrits qu'ils feraient mieux d'étudier.
gauthier de bruges 04/10
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